Notre safranière

Bienvenue chez Safran d'Oc.

Au coeur du Quercy Blanc et plus particulièrement sur la commune de Castelnau-Montratier à la limite du Lot et du Tarn et Garonne.
Notre safranière fleurit sur les plateaux de calcaires blancs à mi-chemin entre Cahors et Montauban.

Plante herbacée vivace de la famille des iridacées, le Crocus Sativus Linnaeus produit des fleurs mauves qui s’épanouissent d’octobre à novembre. Ces fleurs sont composées de 6 tépales (3 pétales et 3 sépales), de 3 étamines jaunes et d'un pistil se divisant en 3 stigmates d’une couleur rouge vif et longs de 3 à 4 cm.
C’est précisément ce pistil qui, après séchage, deviendra cette épice rare et délicate nommée Safran.

Le safran est une épice unique, c’est la seule épice issue d’une fleur.

Désireux de pratiquer une agriculture respectueuse de l’environnement, de travailler un produit noble et authentique, nous nous sommes naturellement tournés vers le Safranério (conservatoire botanique du Safran du Quercy) pour développer notre safranière.
Nous nous sommes donc procuré 8000 bulbes de 3 calibres différents dont la souche est inscrite depuis le XVeme siècle dans le terroir du Quercy.

Le Crocus Sativus a une végétation inversée.

Les bulbes, alors en dormance, sont plantés en été jusqu’à mi août à une profondeur allant de 15 à 20 cm et espacés en moyenne de 10 cm les uns des autres en fonction des calibres.
Ils resteront en moyenne 3 ans en terre avant d’être récoltés.

En attendant l’apparition des premières fleurs, avant que les germes ne se rapprochent trop de la surface, nous procédons au désherbage manuel de la safranière. Seuls de simples outils ou un désherbeur thermique sont utilisés. Une concurrence trop forte pourrait entrainer une vraie diminution de la floraison.
Toutefois, nous désherbons régulièrement la safranière tout au long de l’année, dès que la météo le permet, mais le travail est rendu fastidieux du fait de la végétation de nos Crocus.

La plante a besoin des pluies de septembre pour débuter son cycle.
La floraison a lieu d’octobre à novembre. Le feuillage lui, continuera son développement tout l’hiver jusqu’au mois d’avril, permettant aux bulbes de se développer et se multiplier.

La période de floraison est la plus exigeante en temps et main d’œuvre.

Chaque jours doivent être réalisées 3 phases qui permettent d’obtenir la précieuse épice : la récolte, l’émondage et enfin le séchage.
- D’une grande fragilité, les fleurs doivent être cueillies le plus tôt possible.
- L’émondage, qui consiste à séparer le pistil de la fleur, doit être réalisé à la suite de la récolte afin d’éviter l’altération du safran.
Nous veillons à conserver seulement l'extrémité rouge du pistil, car c'est là que se concentrent tous les arômes.
- Vient ensuite la phase minutieuse et cruciale du séchage.
Les pistils frais doivent perdre environ 80% de leur poids et devenir légèrement cassant à la flexion.

Un travail manuel rigoureux, la qualité de l’émondage, la température et le temps de séchage déterminent la pureté et la qualité du safran.

Il faut entre 150 et 200 fleurs pour obtenir 1 gramme de safran sec.
Une fois obtenu, le safran sera conservé en stigmate entier, à l’abri de la lumière et de l’humidité, afin qu’il puisse conserver longtemps toutes ses qualités organoleptiques.

Plante stérile, sa multiplication est obtenue uniquement grâce à l’intervention humaine par la division des caïeux (bulbes et bulbilles issus du bulbe mère).
La récolte est réalisée en juin et juillet de façon manuelle à l’aide d’outils simples afin de ne pas blesser les bulbes. Ils sont ensuite séchés, triés, calibrés et conditionnés dans des filets, à l’abri des fortes chaleurs et rongeurs, prêts à être replantés.

Le safran est l'épice la plus laborieuse à produire au monde. Hormis le travail de la terre destinée à accueillir les bulbes, aucune autre opération n’est mécanisée.

Le safran, c’est une culture manuelle faite de labeur, de patience et de passion, ce qui lui confère sa grande valeur.